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31 janvier 2011

Chapître 14 - Fresnes, Juillet 2007.

Ils avaient tenté de se promener, se débattant avec la chape de tristesse qui les accablait malgré eux. Ils étaient assis côte à côte dans la voiture garée. Il se tourna vers elle et lui dit d'un ton neutre:

- M’aimes-tu. Veux-tu vivre avec moi.

Les yeux de Yesirah s’emplirent de larmes et tandis que tout son être désirait crier oui, sa peur la domina et la jeta en arrière. Elle détourna le visage vers la vitre.

- Je ne peux pas…

Elle ne mentait pas. Une idée obscure la paralysait. Elle savait que c'était la dernière fois qu'il poserait cette question. Mais elle croyait aveuglément qu'il saurait l'attendre...

- Antise..je ne veux pas que l’on se quitte.

- Il le faut. Tes doutes, reprit-il, à la différence des déclarations savoureuses que tu m’as servies aujourd’hui, sont inépuisables…

- Je sais...je n’y peux rien...je voudrais mais…c’est trop tôt…quelque chose me…

- Oublie toute cette histoire. Tout cela n’a pas existé. Va t-en, poursuis ta vie, pars sans te retourner.

La voix d’Antise était posée. Yesirah sortit de la voiture, referma la portière, entra dans la sienne et démarra. Elle s’effondra quand la voiture s’élança. Elle ne voyait plus la route, les yeux brouillés par un rideau de larmes qui ne l’apaisaient pas.

Eurydice sentait la main d’Orphée se dérober.  Elle appela. Sa plainte n’était plus que la voix assourdie des rêves. Il avait disparu.

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